Clik here to view.

Non pas que ceux-ci fussent mauvais, loin de là, "Medúlla" étant d'ailleurs mon Björk préféré, inventif, sombre et ludique. Plus discutable, "Volta" contenait ses moments de gloire comme l'immense Declare Independance, apocalyptique, sans aucun doute son morceau le plus violent à ce jour. Il a cependant scellé l'avenir de Björk en exprimant clairement à son public : "N'espérez pas me revoir faire un Homogenic", sans que sa nouvelle direction parvienne à convaincre.
Clik here to view.

Attention, attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : bien sûr que le fait que Björk ne souhaite pas rabâcher ses précédents albums en prenant une direction différente à chaque fois est une très bonne chose. Mais pour "Biophilia", c'est un rond-point qu'elle a pris, la mère Björk, et manifestement elle ne sait pas se placer pour en sortir. L'ex-fan peut jouer au jeu des 7 erreurs avec chacun de ces "nouveaux" titres : oh un bout de "Vespertine" par ci, hop une tranche de "Medúlla" par là, avant de se rendre compte que le jeu des 7 erreurs, c'est l'album lui-même (qui comporte 10 titres, ouch). Et franchement, personne n'aime jouer à ce jeu.
Björkphilia ? C'est le fil conducteur de cet album. Tu aimes écouter Björk ? Tu aimes écouter Björk s'écouter faire du Björk ? Tu aimes quand elle chante sans fard, de sa voix la plus sèche, distribuant ses "altsemankay" et autres interjections syllabiques irritantes à gogo ? Ça tombe bien : de la Björkphilia, il t'en faudra pour supporter cet amalgame souvent douteux de tout ce qui est Björk, de tout ce qui a fait Björk ces dernières années ; et ce n'est pas le délire jungle 90's (probablement signé Mark Bell) greffé à la fin d'un pénible Crystalline comme un pacemaker sur des restes humains encore chauds qui suffira à te satisfaire.
Image may be NSFW.
Clik here to view.Image may be NSFW.
Clik here to view.
(Cosmogony)
(Hollow)
Hollow, dans un genre différent, rappelle l'une des ambitions premières de Björk : utiliser la pop comme vecteur pour faire passer des idées de composition inspirées de Stockhausen, de Schönberg, ou d'autres compositeurs germaniques en "S". Ici, Björk a visiblement poussé cette ambition à son paroxysme en contraignant un chaton mourant à marcher pendant près de six minutes sur son orgue Bontempi, la chanteuse lui ayant au préalable brisé les pattes à l'aide d'un rouleau à pâtisserie. Je vous laisse juges ; personnellement tout cela me paraît extrêmement dérivatif, surtout après le "One Pig" de Matthew Herbert.
Image may be NSFW.
Clik here to view.
Joseph Karloff